Projet LIFE EUROKITE (LIFE18 NAT/AT/000048)
Brochure LIFE EUROKITE (en anglais)
Durée du projet: 07.12.2019 - 31.01.2027
L'idée principale est d'utiliser la technologie télémétrique pour identifier l'utilisation spatiale de l'habitat des espèces cibles et quantifier les principales raisons de la mortalité des espèces de rapaces dans l'UE. Des actions doivent être mises en œuvre pour combattre les principales causes de mortalité d'origine humaine, telles que les persécutions illégales, notamment par empoisonnement, les collisions avec le trafic routier et ferroviaire, les parcs éoliens et les lignes et poteaux électriques. Il contribuera par conséquent à la mise en œuvre d'un certain nombre d'objectifs politiques clés de l'UE :
Il fera progresser la mise en œuvre du Plan d'action européen en faveur des espèces cibles. Le Milan royal est une priorité particulière de l'UE en matière de conservation, puisque 95 % de la population reproductrice mondiale est présente au sein de l'UE. Il contribuera à la mise en œuvre de divers plans d'action nationaux et communautaires visant à lutter contre les crimes illégaux commis contre les oiseaux et soutiendra ainsi la mise en œuvre de la directive "Oiseaux" ainsi que de la directive sur la criminalité environnementale.
Il contribuera à assurer une mise en œuvre écologiquement rationnelle des objectifs de l'UE en matière de climat et d'énergie, car il fournira des informations et des recommandations pour le développement d'infrastructures d'énergie renouvelable et pour atténuer les effets négatifs des infrastructures de transport et de transmission existantes.
La méthode du projet consiste à équiper, de 2020 à 2024, 615 milans royaux et 80 autres rapaces (Pygargue à queue blanche, Aigle impérial et Milan noir) dans 39 zones de baguage et 1 zone de renforcement dans 12 pays, avec des balises GPS pour surveiller leur activité en permanence. En cas de mortalité, l'oiseau sera recherché par les membres de l'équipe des partenaires locaux/régionaux et les causes de mortalité seront déterminées. Au total, nous prévoyons de rechercher des cadavres dans 26 pays. Cela permettra au projet d'obtenir une compréhension précise des différentes causes de mortalité des milans royaux et autres rapaces le long de leurs voies de migration (par exemple, les milans royaux qui se reproduisent en Europe centrale hivernent en Espagne et dans le sud de la France). Le principal avantage de la méthode prévue, à savoir le suivi par balise des oiseaux et les analyses post-mortem, est qu'elle fonctionne "en temps réel" et permet d'agir rapidement si une mortalité d'oiseaux, quelle qu'en soit la cause, est détectée. Ce projet permettra d'établir de manière indépendante un échantillon représentatif de toutes les causes de mortalité dans une vaste zone géographique, ce qui permettra également de mieux identifier les principales zones d'incidents illégaux et non criminels, ainsi que toute relation entre cette mortalité et des classes d'âge particuliers d'oiseaux (par exemple, les oiseaux juvéniles sont-ils plus ou moins touchés ?).
Sur la base des résultats obtenus, des mesures visant à lutter contre la mortalité anthropique seront mises en œuvre. Lorsque des structures et/ou des organisations appropriées existent, les mesures de lutte contre la mortalité seront, dans la mesure du possible, mises en œuvre en collaboration avec elles. L'éventail des mesures va des campagnes d'information, de l'initiation de poursuites judiciaires et de procès (par exemple contre les empoisonneurs) à des mesures techniques volontaires (par exemple de la part des fournisseurs d’électricité), ainsi qu’à des efforts politiques/juridiques (par exemple l'adaptation des régimes de la PAC) et à des actions de sensibilisation.
Principaux objectifs du projet :
- Réduction significative de l'impact des empoisonnements (réduction du taux de cas d'empoisonnement de 5 % au niveau de l'UE)
- Identification et résolution des cas problématiques d’électrocution et de collision
- Réduction des autres causes anthropiques de mortalité
- Le renforcement de la population en Espagne enraye la réduction de l’aire de répartition et identifie les facteurs à l'origine d'un déclin des populations, vraisemblablement lié au changement climatique.